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Des jihadistes ont mené dimanche une attaque massive contre un détachement de l’armée à Djibo dans le nord du Burkina Faso, et des dizaines d’entre eux ont ensuite été tués par l’armée, a appris mardi l’AFP de sources sécuritaires. « Le détachement militaire de Djibo » dans la région du Sahel « a été la cible d’une attaque jihadiste d’envergure perpétrée par des groupes armés terroristes », a indiqué à l’AFP une source sécuritaire, évoquant une riposte de l’armée qui a infligé « de lourdes pertes à l’ennemi ». « Quelques » soldats « ont payé le sacrifice suprême pour tenir Djibo », a-t-elle ajouté sans donner de chiffre.
L’attaque et les pertes dans les rangs jihadistes ont été confirmées par une autre source sécuritaire. « L’attaque a débuté vers 15H00 (locales et GMT) et été menée par plusieurs centaines d’hommes armés qui ont tenté en vain de pénétrer dans la base (militaire). Ils ont réussi à faire des brèches face à des engins blindés, mais ont été frappés » par des aéronefs de l’armée, a précisé cette source. « Les assaillants, venus massivement à bord de motos et (véhicules) pickup, ont également effectué plusieurs tirs à l’arme lourde » dont certains ont visé « l’appui aérien », a poursuivi cette même source. Elle a en outre affirmé que l’attaque avait été menée par « plusieurs vagues de groupes armés » pendant « plus de 3 heures ».
Lundi, « la traque menée contre les (jihadistes) rescapés a également permis de neutraliser plusieurs dizaines d’autres terroristes », a ajouté cette source sécuritaire. Selon l’Agence d’information du Burkina Faso (AIB) « plus de 400 terroristes (ont été) décimés lors de la contre-offensive des Forces armées burkinabè contre près de 3.000 criminels qui ont tenté de s’emparer de la ville de Djibo ». Cette « horde de terroristes » s’était « donnée pour mission de semer la mort et la désolation à Djibo, avant de prendre le contrôle de la ville », selon l’AIB. Cette ville avait été assiégée par les jihadistes pendant plusieurs mois et plusieurs convois cherchant à la ravitailler avaient été attaqués.
Depuis 2015, le Burkina est pris dans une spirale de violences perpétrées par des groupes jihadistes affiliés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda, qui frappaient déjà le Mali et le Niger voisins. Elles ont fait plus de 17.000 morts civils et militaires depuis huit ans, dont plus de 6.000 depuis le début de l’année 2023, selon l’ONG Acled qui répertorie les victimes des conflits dans le monde.Ces violences ont en outre entraîné le déplacement de plus de deux millions de personnes à l’intérieur du pays, selon le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (Conasur).