En grève pour dénoncer des conditions de travail précaires : Les internes des hôpitaux du Sénégal lancent un appel à la solidarité

Les internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal en grève pour défendre leurs droits ont lancé jeudi, un appel à la solidarité pour faire valoir leurs revendications.

L’association des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal a démarré sa grève de 48 heures renouvelable à partir du jeudi 14 novembre 2024, avec le maintien des services d’urgence. Cette décision fait suite à une série de problèmes rencontrés par ces professionnels de la santé, notamment au niveau de l’internat, ainsi qu’au refus de l’Etat du Sénégal de les intégrer dans la fonction publique.

La principale revendication de cette grève est la reconnaissance et la défense des droits moraux et matériels des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal (statut de l’interne, Assises de 2019, Logement des internes, Insertion post internat, Régime Indemnitaire). En effet, malgré leurs demandes répétées, le ministre de la santé et de l’action sociale, Ibrahima Sy, a refusé de recevoir l’association pour discuter de leurs revendications, laissant ainsi ces professionnels dans une impasse depuis plus de six mois.

Cette grève a pour objectif de mettre en lumière les difficultés rencontrées par les internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal, en espérant une prise de conscience des autorités pour résoudre leurs problèmes. Les professionnels de la santé jouent un rôle essentiel dans la prise en charge des patients et il est primordial de garantir des conditions de travail dignes et des perspectives d’avenir pour ces acteurs clés du système de santé sénégalais.

L’Etat du Sénégal doit très vite réagir pour éviter les conséquences comme la perturbation des services de santé car la grève des internes peut entraîner une baisse de la qualité des soins et la réduction de l’accès aux services de santé pour les patients. Le surcharge de travail pour le personnel médical en activité car en l’absence des internes, le personnel médical en activité peut être contraint de prendre en charge un plus grand nombre de patients, ce qui peut entraîner une surcharge de travail et une fatigue accrue.

La grève peut avoir également un impact économique négatif sur les hôpitaux et sur l’économie en général, en raison de la perte de revenus et de la baisse de la productivité. Le ministre de la santé a tout intérêt recevoir les grévistes car cette grève peut également provoquer des tensions sociales entre les internes, le personnel médical et la direction des hôpitaux, ce qui peut compromettre les relations de travail et la qualité des soins.

Il est important que les parties prenantes travaillent ensemble pour trouver des solutions durables aux problèmes qui ont conduit à la grève, afin de garantir la continuité des soins de santé et le bien-être des patients.

Aziz WATT