Iran: attaque meurtrière d’un poste de poste de police par un groupe extrémiste sunnite dans le Sistan-Balouchistan

Le groupe extrémiste sunnite Jaïsh al-Adl a mené une attaque contre un poste des forces de l’ordre dans la province du Sistan-Balouchistan située au sud-est de l’Iran, à la frontière avec le Pakistan, faisant une douzaine de morts parmi les forces de l’ordre et plusieurs tués parmi les assaillants, selon le préfet du district.

Le groupe extrémiste sunnite Jaïsh al-Adl (qui signifie en arabe « Armée de la Justice ») a mené une attaque contre un poste des forces de l’ordre dans la province du Sistan-Balouchistan située au sud-est de l’Iran, à la frontière avec le Pakistan, faisant une douzaine de morts parmi les forces de l’ordre et plusieurs tués parmi les assaillants, selon le préfet du district.

L’attaque a été menée en pleine nuit et a duré plusieurs heures, rapporte notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi. Une vidéo a été publiée par les médias iraniens dans laquelle on entend des tirs nourris autour de ce poste de commandement des forces de l’ordre de cette petite ville du sud-est du pays.

C’est la plus grande attaque menée par Jaïsh al-Adl dans cette province ces derniers temps.

Le groupe mène régulièrement des attaques contre les forces de l’ordre dans les villes frontalières avec le Pakistan. Le Sistan-Balouchistan compte une importante communauté sunnite.

L’Iran accuse le Pakistan d’héberger le groupe Jaïsh al-Adl, formé en 2012 par d’anciens membres d’un autre groupe extrémiste sunnite, le groupe Joundallah, qui signifie « soldats de Dieu ». Joundallah avait mené des actions sanglantes dans la province du Sistan-Balouchistan entre 2005 et 2010. Son chef, Abdolmalek Righi, a été arrêté en 2010 lors d’une opération spectaculaire.

La province du Sistan-Balouchistan est le théâtre de manifestations contre le pouvoir depuis la mort de Mahsa Amini en septembre 2022 lors de sa détention par la police des mœurs.

Le principal chef religieux sunnite de la province, Molavi Abdol-Hamid, prononce tous les vendredis des discours particulièrement violents contre le pouvoir après la prière collective. De nombreux opposants, mais aussi des étudiants religieux sunnites, ont été arrêtés ces derniers mois par les forces de l’ordre dans cette province.