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AFRIQUE : Plus de 500 Burkinabè expulsés du Ghana voisin


Plus de 500 Burkinabè, dont de nombreuses femmes et leurs enfants, sont arrivés dans le sud du Burkina Faso après avoir été expulsés du Ghana voisin, a-t on appris jeudi auprès des au torités burkinabè. La ministre de la Solidarité nationale, Nandy Some Diallo, a expliqué jeudi que les per sonnes rapatriées ont été reçues depuis mardi dans trois régions différentes, le long de la frontière. « Ces compatriotes ont été re foulés par la partie ghanéenne sans vraiment une information officielle de sa part », a-t-elle précisé. 

Selon un communiqué du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, 250 personnes dont « 35 hommes, 85 femmes et 130 enfants » ont été « refoulés du territoire ghanéen », vers la localité de Dakola, dans la région du Centre-sud. 

« Toutes ces personnes affirment n’avoir pas pu ramener leurs biens, ni prendre leurs documents administratifs », pour suit ce texte qui précise qu’une délégation gouvernementale s’est rendue mercredi à Dakola. 

Le gouverneur de la région du Sud-ouest, Boureima Sawa dogo, a de son côté indiqué avoir recensé quelque « 200 per sonnes » dans la localité de Ouessa, une autre ville fronta lière, à 200km à l’ouest de Da kola. 

Enfin, dans la région du Centre-ouest, une soixantaine de personnes ont été accueillies, selon les autorités locales. 

Seydou Tall, un septuagénaire qui avait rejoint le Ghana trois mois plus tôt, a expliqué à des médias locaux avoir été prié mardi, avec d’autres, de quitter ce pays où certains vivaient de puis plus de dix ans. 

« Nous ne savons pas ce qu’on nous reproche », a-t-il déploré. « Préoccupé par les informations faisant état d’expulsions de centaines de citoyens burkinabè, principalement des femmes et 

des enfants », le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a appelé mercredi dans un communiqué le gouvernement du Ghana à « mettre fin à ces expulsions qui constituent une violation du principe de non-refoulement, et à garantir l’accès au territoire et l’asile aux ressortissants du Burkina Faso en quête de protection internationale ». 

Le Burkina Faso est confronté sur une grande partie de son territoire à des attaques jihadistes régulières qui poussent les populations à fuir. 

Dans un communiqué publié jeudi, le ministère ghanéen de la Sécurité nationale a réfuté ces allégations, expliquant qu’un centre d’accueil tempo raire, d’une capacité de 2.100 personnes, a été mis en place dans la région frontalière du Burkina Faso et abrite environ 530 réfugiés burkinabè. 

« Contrairement aux alléga tions selon lesquelles les dépla cés burkinabè sont chassés du Ghana, un processus de rapa triement a été institué au centre d’accueil pour faciliter le mou vement des Burkinabè qui sou haitent retourner dans leur pays », souligné le communiqué. 



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