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Le secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’in formation et de la communication du Sénégal (Synpics), Bamba Kassé a présenté un tableau peu reluisant pour ne pas dire hideux du secteur de la presse. Pressentant le cahier de doléances des acteurs du quatrième pouvoir à Macky Sall, le journaliste a fait un réquisitoire de feu et le moins que l’on puisse dire est qu’aussi bien l’Etat, les entreprises de presse, le régulateur de l’audio visuel (Cnra)…, n’ont été épargnés par ses foudres, d’après seneweb.
En effet, le Sg du Synpics a d’abord saisi l’opportunité que lui offre la cérémonie haute ment symbolique de remise des cahiers de doléances «où le président de la République est à l’écoute des travailleurs», pour revenir en long et en large sur les conclusions des assises des médias qui seront bientôt restituées. Parmi celles-ci figure l’urgence d’encadrer la co habitation entre forces de l’ordre et journalistes dans les théâtres d’opérations.
A ce pro pos, Kassé signale que «la presse n’a pas vocation de ma nifester mais a le devoir de couvrir les manifestations». Par conséquent, il a invité le minis tre de l’Intérieur à trouver «un modus operandi stabilisé qui permettra aux journalistes, ca meramen, photographes de pouvoir cohabiter avec la police et la gendarmerie dans le théâtre d’opération du maintien de l’ordre, sans qu’une des parties ne cause des préjudices à l’autre».
«IL FAUT METTRE UN TERME À LA DÉLINQUANCE VOLONTAIRE DE CERTAINES ENTREPRISES DE PRESSE»
Face à la précarité à laquelle plusieurs professionnels des médias sont confrontés, le secrétaire général du Synpics a demandé à l’Etat d’accompagner les entreprises de presse en actualisant leur environne ment économique en « le rendant moins contraignant ».
Cependant, il a insisté sur la nécessité de « mettre un terme à la délinquance volontaire de certaines entreprises de presse ». Ceci en les contraignant au respect des minimas salariaux exigés par la convention collective.
Malgré l’entrée en vigueur de la nouvelle convention, signale Kassé, « près de la moitié des journalistes sont sous-payés et 17% des jeunes reporters n’ont pas de contrat de travail ». Pire encore, ajoute-t-il, « dans le privé, les dernières constatations faites nous renseignent que très peu d’entreprises respectent la convention ou si elles la respectent, ce n’est le cas que pour une infime partie de leur personnel ».
LE CNRA, «UN RÉGULATEUR FRAPPÉ D’OBSOLESCENCE»
Le régulateur de l’audiovisuel, Cnra en a également pris pour son grade. Selon lui, la structure dirigée par Babacar Diagne est obsolète. «Le régulateur est frappé d’obsolescence à force de réajuster son cadre légal au détriment des évolutions technologiques. Marquons stop ! Remettons tout à plat et dotons notre pays d’un régulateur dont le champ d’action est actualisé, les modes de saisine ouverts au public et leur application efficiente. Il ne sert à rien de cou per le signal d’une télévision si la diffusion des programmes incriminés peut se faire via un autre canal, notamment You tube. Dans le Sénégal média tique dont nous rêvons, il ne devrait même pas y avoir de coupure de signal», estime-t-il.