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DEVELOPPEMENT DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE Gaindé 2000 plaide pour une digitalisation des banques

L’administrateur général de GAINDE 2000, Nour Eddine Diagne a déclaré que «
L’intelligence artificielle peut jouer sur la productivité des banques, avec le raccourcissement des délais de mise à disposition des fonds. Cela aura un impact sur l’économie nationale puisque la vitesse avec laquelle l’argent circule génère de la richesse, de la croissance. Le numérique est un levier fondamental pour le secteur bancaire. Selon lui, dans une société comme la nôtre où un segment important n’est pas alphabétisé en français, les bienfaits du numérique sont très importants. « Avec le mobile money, il y a déjà une inclusion exponentielle. Aujourd’hui, la relation bancaire avec la technologie mobile et surtout avec les interfaces vocales peuvent constituer un élément d’identité ajoutant ainsi que le client peut agir avec sa banque dans sa langue locale et avoir l’ensemble des services souhaités. C’est un grand potentiel qui va ouvrir aux banques une nouvelle catégorie de clientèle.

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Il y un réel potentiel d’élargissement de la relation clientèle. L’économiste, enseignant chercheur Dr Mor Gassama, économiste, enseignant chercheur à l’Institut National Supérieur de l’Education Populaire et du Sport (Inseps UCAD) abonde dans le même sens estimant que les banques sénégalaises n’exploitent pas assez le potentiel de cette technologie. « Pour ouvrir un compte bancaire, il faut aller dans une agence et remplir beaucoup de paperasse alors que ce service pouvait se faire en ligne », confie-t-il. Ailleurs comme en France, poursuit Dr Gassama, le numérique a permis le développement de produits financiers innovants tels que les prêts numériques et les solutions d’assurance accessibles via des applications mobiles.
Le numérique est devenu un enjeu crucial dans le monde d’aujourd’hui. Le Sénégal, à l’instar de nombreux pays, veut saisir toutes les opportunités offertes par cette technologie au fabuleux potentiel, surtout avec l’intelligence artificielle. Dans ce mouvement, les banques ne sont pas en reste. Elles essaient de s’ajuster pour suivre le rythme. Cette nouvelle orientation devrait favoriser, entre autres, l’inclusion financière, autrement dit un accès équitable et abordable de toutes les personnes aux services financiers quel que soit leur niveau socio-économique ou géographique, et une meilleure gestion de la relation client.

Toutefois, les parties prenantes estiment que le mouvement est encore timide comme le pense, une situation qui selon le chercheur pourrait s’expliquer par le fait que le régulateur financier, c’est-à-dire la banque centrale (BCEAO) n’a pas donné de ligne directrice en matière de digitalisation de la relation bancaire. « Lorsque la commission bancaire vient auditer les banques, elle s’en tient encore à des éléments factuels. Le régulateur doit donner une ligne directrice à l’ensemble des banques pour les pousser à aller plus loin dans la digitalisation jusque dans la signature électronique », note Ibrahima Nour Eddine Diagne. A en croire Alexandre Guibert Lette, journaliste spécialiste en innovation média et Civic Tech, le numérique peut favoriser l’inclusion financière. « Les services bancaires et de microfinance en ligne permettent aux populations rurales et éloignées d’accéder à des services financiers de base tels que les comptes d’épargne, les prêts et les paiements. Cela réduit les déplacements coûteux vers les succursales bancaires », note-t-il. M. Lette ajoutant que les transactions numériques sont moins coûteuses que les transactions en espèces ; ce qui profite aux clients en réduisant les frais et aux institutions financières en diminuant les coûts de gestion de trésorerie.

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