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ÉLECTIONS EN RDC : la mission d’observation de l’UE prise dans l’étau de l’insécurité

À l’approche des élections générales (présidentielle, législatives, provinciales et une partie des communales) du 20 décembre en République démocratique du Congo, les différentes missions d’observation prennent leurs marques dans ce vaste pays d’Afrique centrale riche de 26 provinces. Mais pour les observateurs de l’Union européenne, les choses se sont compliquées. Les observateurs européens bloqués par l’insécurité
Mardi déjà, l’UE avait déclaré que ses observateurs électoraux arrivés en RDC n’avaient pas pu « se déployer à travers le pays pour raisons de sécurité », ce qui rendait leur mission « impossible ». La nouvelle a été confirmée et officialisée ce mercredi 29 novembre : « en raison de contraintes techniques échappant au contrôle de l’UE, nous sommes contraints d’annuler la mission d’observation électorale », a déclaré la porte-parole du service diplomatique de l’Union européenne, Nabila Massrali, dans un communiqué.

Interrogée par l’AFP, elle a précisé que des équipements de télécommunications essentiels n’avaient pas pu être mis à disposition des observateurs déployés dans le pays en vue des scrutins du 20 décembre prochain. « L’UE encourage les autorités de la RDC et toutes les parties prenantes à poursuivre leurs efforts pour faire en sorte que le peuple congolais puisse exercer pleinement ses droits politiques et civils légitimes lors des prochaines élections », a ajouté la porte-parole, citée dans le communiqué. Elle ajoute que « l’UE étudie d’autres options avec les autorités congolaises, y compris la possibilité de maintenir une mission d’experts électoraux afin d’observer le processus électoral depuis la capitale ».

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Cette mission d’observation électorale européenne, la première en RDC depuis plus de 10 ans, avait été annoncée début novembre par le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell. « Les prochains mois seront décisifs pour la consolidation démocratique en RDC et la coopération bilatérale entre la RDC et l’UE », avait-il souligné.Recrudescence des hostilités en pleine campagne électorale. La République démocratique du Congo, vaste pays d’Afrique centrale de près de 100 millions d’habitants, doit organiser des élections législatives et présidentielle le 20 décembre, au cours desquelles le président sortant Félix Tshisekedi, âgé de 60 ans, brigue un second mandat, après avoir été élu en 2018 dans un contexte de forts soupçons d’irrégularités. De nombreux observateurs, y compris des représentants de l’Église catholique en RDC, avaient alors estimé qu’elles étaient entachées d’irrégularités.

La RDC est secouée depuis près de 30 ans par des violences de groupes armés dans l’est du pays, où des soldats de maintien de la paix de l’ONU et de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) sont déployés. Ces violences connaissent actuellement un pic avec le retour d’un ancien mouvement de rébellion, le M23 (Mouvement du 23 mars), soutenu par le Rwanda voisin selon de nombreuses sources. Le gouvernement du président Tshisekedi a décidé de ne pas renouveler au-delà du 8 décembre le mandat de la force de l’EAC déployée pour lutter contre le M23. Parallèlement, la Mission de maintien de la paix de l’ONU en RDC (Monusco), présente en RDC depuis 1999, a déclaré la semaine dernière avoir signé avec le gouvernement un plan de retrait de ses 14 000 Casques bleus déployés dans le pays.

À mesure que la campagne s’accélère, la tension monte, un membre du parti de l’opposant et candidat à la présidentielle Moïse Katumbi a été tué mardi dans l’est dans des affrontements avec des partisans du parti au pouvoir, confirment plusieurs sources concordantes. Le mort était le président de la Jeunesse de Ensemble pour la République.

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