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Expiration de l’accord de pêche entre le Sénégal et l’Union européenne : Le gouvernement donne sa part de vérité
Si l’Union Européenne estime qu’elle ne peut envisager le renouvellement des accords de pêche en raison des défaillances constatées dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), le Premier ministre du Sénégal soutient le contraire. Selon Ousmane Sonko, c’est le gouvernement sénégalais qui a manifesté sa volonté de ne pas renouveler le protocole dont les conditions portent atteinte aux intérêts du Sénégal.
Le 27 mai 2024, la Commission européenne a pré-identifié le Sénégal comme pays non-coopérant dans le cadre de la lutte contre la pêche INN. Cette décision s’inscrit dans la politique de tolérance zéro de l’UE vis-à-vis de la pêche INN et fait suite à plusieurs années de discussion avec les autorités sénégalaises, d’après l’ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal. Selon Jean-Marc Pisani, c’est dans un souci de cohérence politique que la Commission européenne a adopté pour principe de surseoir à tout renouvellement d’un protocole de mise en œuvre d’un accord de partenariat de pêche avec un État côtier tant que cette décision n’était pas retirée, en citant ainsi l’Etat du Sénégal.
« C’est le lieu de préciser que nous avons été les premiers à rappeler que les accords de pêche prenaient fin en novembre et qu’ils ne seraient pas renouvelés sur la base des conditions que nous connaissons tous et qui ne sont pas dans l’intérêt du Sénégal ».
Seulement, le gouvernement sénégalaise estime le contraire. Devant les populations de Grand Yoff, le premier ministre Ousmane Sonko s’est prononcé sur la question. « Durant les 10 dernières années, les pêcheurs locaux se sont reconvertis en passeurs pour convoyer des migrants parce que le poisson se faisait rare en mer. Pour ne pas perdre la face, l’Union européen a annoncé avant-hier sa décision de ne pas renouveler les accords de pêche. C’est le lieu de préciser que nous avons été les premiers à rappeler que les accords de pêche prenaient fin en novembre et qu’ils ne seraient pas renouvelés sur la base des conditions que nous connaissons tous et qui ne sont pas dans l’intérêt du Sénégal », dira-t-il pour rétablir la vérité. « C’est pourquoi nous avons besoin de la jeunesse. En nous considérant aujourd’hui comme des ennemis, l’Union Européenne pense que l’Africain doit demeurer esclave. Je vous apprends que l’espèce concernée par ces accords, c’est-à-dire dire le poulpe, est revendue à un fort prix en Europe. Or, si nous décidions de l’exploiter ici, en créant des usines de pêche sur le long du littoral, nous pourrions, au-delà de créer des emplois, rétablir notre balance commerciale à travers la devise notamment », explique-t-il.
Avant de conclure : « Les impérialistes occidentaux sont conscients de notre volonté de libérer notre peuple. Ce sont les mêmes ennemis qui avaient éliminé Mamadou Dia, Lumumba, Thomas Sankara. Nous vous assurons que le pays va changer. À travers le système patriote-bond, il s’agira de financer nous-mêmes nos propres projets de développement. Dans les prochains jours, nous tiendrons des séances de formations pour que vous compreniez davantage notre projet afin de le défendre partout. Cette élection est plus importante que la présidentielle. L’enjeu est aussi de balayer toute la classe politique responsable de notre échec depuis les indépendances ».