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Dans son discours annuel lors de la conférence des ambassadeurs français, le président de l’Hexagone a répété sa conviction que trois États africains au raient disparu si Paris n’était pas intervenu militairement au Sahel. Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Le Point, publiée le 23 août der nier, le président de la République, interrogé sur le sentiment anti-français sup posé dans la bande sahélienne, s’essaye à l’uchronie, cette tech nique de narration d’évènements fictifs à partir d’un point de départ historique réel. À par tir de la demande d’aide mili taire à la France formulée, il y a tout juste une décennie, par le président malien par intérim Dioncounda Traoré, dans ce cas. En posant le postulat que la France a ignoré cet appel, Em manuel Macron aiguille son histoire vers une issue plutôt radicale : « Si nous ne nous étions pas engagés, avec les opérations Serval puis Bar khane, il n’y aurait sans doute plus de Mali, plus de Burkina Faso. Je ne suis même pas sûr qu’il y aurait encore le Niger. »
UNE UCHRONIE ARROGANTE ?
Sans tergiverser sur l’éventualité, il y a dix ans, d’une prise de Bamako par des jihadistes, et sans minimiser le sacrifice des 58 militaires français décédés au Sahel, nombre d’observateurs africains qualifient cette assertion gaullienne –ersatz de « moi ou le chaos » – d’arrogante. Dans des analyses moins épider miques, des spécialistes des questions géopolitiques y lisent de la science-fiction. Si Macron évoque l’hypothèse de la « création de califats à quelques milliers de kilomètres » de son pays, il n’ignore pas que ni la prise du pouvoir par les talibans ni l’instauration du proto État « Daesh » n’ont rayé l’Afghanistan, la Syrie ou l’Irak du planisphère.