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Lors d’une conférence de presse, le gouvernement avait mis en demeure les meuniers de reprendre la production de farine, les exhortant à respecter les nouveaux prix fixés. A défaut, il prendrait toutes ses responsabilités sans exclure aucune option pour assurer un approvisionnement correct et régulier du marché. Une démarche qui ne semblait pas être du gout des meuniers qui avaient décidé de cesser la production pour exprimer leurs désaccords suite à la réduction du prix de la baguette de pain. Aujourd’hui, la situation semble être revenue à la normale.
L’association des meuniers et industriels du Sénégal (AMIS) est revenu à de meilleurs sentiments en suivant les recommandations de l’autorité. Dans un communiqué, elle rappelle que la décision prise par les Meuniers était une invite au Gouvernement à « clarifier les mécanismes de subvention afin de ne pas mettre en péril l’activité des industriels ». Poursuivant, les Meuniers Industriels du Sénégal se disent « soucieux de l’amélioration du pouvoir d’achat des sénégalais et de leur accès aux denrées de première nécessité. C’est en cela qu’ils ont toujours apporté leur concours à la régulation des prix de denrées de première nécessité ».
Ainsi, suite à la médiation du Président Baïdy AGNE du Conseil National du Patronat du Sénégal (CNP) et du Président Ousmane MBAYE du Syndicat Professionnel des Industries du Sénégal (SPIS), l’AMIS invite les entreprises concernées « à reprendre leurs activités de production tout en ayant bon espoir que cette médiation permette la prise en charge des préoccupations des Meuniers Industriels.
Pour sa part, le Syndicat Professionnel des Industries du Sénégal (SPIS) dans le contexte actuel marqué par des défis économiques et sociaux sans précédent, a exprimé sa « profonde préoccupation concernant la crise ouverte sur la farine et ses enjeux sur le tissu économique national ». Son président Ousmane Mbaye déclare que face à cette situation, « un dialogue ouvert et constructif entre l’État et l’Association des Meuniers Industriels du Sénégal est essentiel pour élaborer des solutions durables et adaptées aux besoins de notre société ».
C’est dans ce contexte que le SPIS invite officiellement les représentants de l’État à « participer à une série de discussions avec l’AMIS que nous représentons ». Selon ledit syndicat, l’initiative impulsée par le Président du Conseil National du Patronat (CNP), a pour objectif de « favoriser un échange fructueux sur les sujets suivants, la reprise de l’activité de production de farine ce jour, Mardi 25 juin 2024 pour parer à tout risque d’escalade et d’aggravation dans la crise actuelle », soulignant par ailleurs, l’importance de tenir une « ouverture concomitante de rencontres sur l’évaluation des dispositifs actuels et proposition de nouvelles mesures pour soutenir les entreprises et la filière face aux défis économiques » a détaillé M. Mbaye.
L’analyse de l’impact des régulations actuelles et exploration de pistes de promotion du dialogue constructif dans ces situations et l’identification des moyens pour encourager les initiatives et améliorer la compétitivité des entreprises de la filière farine restent également des solutions « Nous croyons fermement que seule une collaboration étroite entre les pouvoirs publics et le secteur privé permettra de surmonter les défis actuels et de préparer un avenir serein et prospère pour notre pays. Nous sommes convaincus que, par un effort collectif et concerté, nous pourrons apporter des solutions concrètes et efficaces au bénéfice de tous. », a-t-il soutenu.