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La liberté de la presse est en régression au Sénégal. Les journalistes n’exercent plus dans la tranquillité leur profession au pays de Macky Sall. Ce du moins ce qu’a révélé le classement mondial de la liberté de la presse, qui évalue les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays et territoires, est publiée par Reporter sans frontière à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai.
Occupant pour cette édition la 104e place, le Sénégal a perdu 31 places. La raison : les poursuites dont ont fait l’objet les journalistes Pape Alé Niang et Pape Ndiaye et la forte dégradation des conditions sécuritaires des journalistes. Il apparaît selon le rapport que la situation est “très grave” dans 31 pays, “difficile” dans 42 et “problématique” dans 55, alors qu’elle est “bonne” ou “plutôt bonne” dans 52 pays.
Autrement dit, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans 7 pays sur 10 et satisfai santes dans seulement 3 pays sur 10. La Norvège, renseigne le rapport, conserve sa première place pour la 7e année consécutive. « Une fois n’est pas coutume, un pays non nordique est placé en seconde position, à savoir l’Irlande (2e ; +4), avant le Danemark (3e ; – 1). Les Pays-Bas (6e), qui gagnent 22 places, retrouvent la position qu’ils occupaient en 2021, avant l’assassinat du journaliste Peter R. de Vries », explique-t-on dans le rapport.
Lequel ajoute que : « Le bas du classement connaît également des changements. Le trio de fin est composé exclusivement de pays asiatiques : le Vietnam (178e), qui a parachevé sa chasse aux reporters et aux commentateurs indépendants ; la Chine (179e ; -4), plus grande prison pour les journalistes au monde et l’une des principales puissances exportatrices de contenus de propagande ; et, sans grande surprise, la Corée du Nord (180e) ». « Le Classe ment mondial prouve l’existence d’une très grande volatilité des situations, avec des hausses et des baisses importantes, des changements inédits, par exemple la hausse de 18 places du Brésil et la chute de 31 places du Sénégal », a souligné Christophe Deloire Secrétaire général de RSF.
Avant d’ajouter : « Cette instabilité est l’effet d’une agressivité accrue du pouvoir dans de nombreux pays et d’une animosité croissante envers les journalistes sur les réseaux sociaux et dans le monde physique. La volatilité est aussi le produit de la croissance de l’industrie du simulacre, qui façonne et distribue la désinformation, et donne des outils pour la fabriquer ».