Votre site d'informations générales !
Concours général header

TROIS QUESTIONS A… L’IMAM MAMOUR BA SUR LA TABASKI «Le mouton n’est pas une obligation, les habits pas forcément neufs»

S’il y a une fête qui mobilise toute la population musulmane, c’est bien celle de la Tabaski pour laquelle il faut acheter un bélier, porter du neuf, manger un co pieux repas et même rendre luxueux la maison familiale. A quelques jours de sa célébration, Iman Mamour Bâ recadre cette fête qui est de venue un vrai casse-tête pour les Sénégalais.

A quelques jours de la tabaski, moutons, habits neufs et mèches sont les principales préoccupations des populations musulmanes. Quel message leur lancez-vous ?

Je m’adresse d’abord aux imams et marabouts, qui doivent être des modèles de simplicité et d’abnégation dans la présentation de leurs moutons de sacrifice. Dans une situation marquée par la rareté des moyens, l’Iman devrait sacrifier une chèvre pour démontrer aux fidèles que l’accès à la grâce divine n’est pas tribu taire au sacrifice d’un gros bélier.

Le même comportement doit prévaloir sur le plan vestimentaire où ce qui est recommandé n’est point un habit neuf, mais plutôt propre et dé cent.
Expliquez un peu le sens de la fête ?

C’est une fête qui marque le sacrifice d’Abraham. On peut, tant qu’on le peut, immoler un chameau, un taureau. Mais de son vivant, le Prophète Mohamed (Psl) a plus sacrifié un chameau lors des différentes fêtes de Tabaski qu’il a vécues. Pour ceux qui donnent une importance démesurée à cette fête, qu’ils sachent qu’il y a des piliers plus importants.

Ce sont la prière, la zakat. Dans la sourate Isra, versets 26 et 27, Allah exhorte les gaspilleurs en ces termes : « vous êtes les frères du diable qui est très ingrat envers son seigneur… ». Les pères de familles doivent donc faire preuve de retenue. Ils ne doivent pas verser dans le m’as-tu vu, en payant des habits chers ou des moutons à prix d’or, alors que le malade, le parent ou le voisin démunis attendent d’être assistés.

Il y a aussi le cas de ces femmes qui dépensent tout ce qu’elles ont dans des habits de luxe, des tresses (haram ) ou leurs atours. Celles-là oublient qu’elles doivent acheter un mouton au même titre que leurs époux.

En ces moments de déperdition, quels conseils don nez-vous aux musulmans ? Les mêmes qui leur sont prodigués par Dieu, qui dissuade les uns et les autres de semer la corruption sur la terre. Il faut constamment craindre le Tout Puissant et espérer, car la miséricorde d’Allah est proche des personnes de bien. Ceci est contenu dans la sourate « La rafe », verset 56. S’agissant de la vie en société, l’Homme doit tous les jours se soumettre à trois choses qui forment le sacrifice.

C’est une exigence qui comporte trois parties. Il s’agit, en premier lieu, du sacrifice entre l’homme et le sacrifice lui-même. Le second, c’est entre l’homme et Dieu, tandis que le troisième est dernier est pour l’homme lui-même. Cette recommandation est contenue dans la sourate Ahjj, verset 37. Nous ne terminons pas sans rappeler que ni les avoirs, en core moins les appartenances familiales n’auront d’impact devant Dieu. Ce qui compte à ses yeux, c’est la crainte révérencielle, la piété.

laissez un commentaire