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BENNO BOKK YAKAAR EN SURSIS ? Le patron a-t-il manœuvré la mise à mort de la dite coalition avant son départ ?
Le président sortant aurait-il planifié la mise à mort de la coalition BBY alors que celle-ci a joué la musique de la politique pour lui pendant ses deux mandats ? La rumeur d’un deal visant à faire perdre l’élection à Amadou Ba accuse le président de la République d’en être l’auteur. Le constat est le même au sein de ladite coalition dont des membres accusent le président sortant d’avoir placé Amadou Ba au cœur de la guerre pour, ensuite l’abandonner en plein dedans. Dispersion du pro gramme de campagne électorale ; désaccord du rythme de l’avènement. Querelles en in terne dues à l’absence d’une di rection partagée. Tout était parti pour donner échec au candidat de la coalition présidentielle. Les résultats du vote viennent le confirmant en donnant au Candidat Diomaye Diaakhaar Faye 54,28% des suffrages.
MISE À MORT DE LA COALITION BBY ?
Comment comprendre la perte de l’élection présidentielle dès le premier tour pour une coalition présidentielle ? Aïda Diop Sy Louga est une actrice de la scène politique lougatoise depuis presque 15 ans. Ancienne membre du PDS qu’elle a quitté en 2012, elle est restée dans BBY de 2012 à 2021 à travers le parti Alliance pour la paix et le développement Guem sa Bopp de Thierno Lo. Alliée à Amadou Ba pour qui elle a battu campagne, sa lecture sur le rapport Macky-Amadou Ba n’est pas très belle. « La posture de Macky Sall vis-à-vis de Amadou Ba durant toute la campagne électorale a montré que ce dernier est un choix de raison mais pas de cœur », fait-elle remarquer. Cette dernière voit dans la posture de Macky l’expression d’un choix « forcé » qu’il a porté sur Amadou Ba « pour éviter le pire ». Le pire, à l’en croire aurait été de voir « Amadou Ba aller former alliance avec Sonko contre lui Macky Sall », ce qui était prévisible, « vu qu’ils sont liés par leur commune histoire avec les impôts et domaines ». « Personne ne sait entre Macky Sall et Amadou Ba ce qui s’est passé dans la réalité mais tout le monde constate que ça avait cessé de sentir bon entre eux deux », souligne-t-elle. La même source avance que « la nomination de Amadou Ba au poste de premier ministre au rait pour objectif inavoué de l’empêcher d’aller battre campagne au moment opportun ». La même source constate que « si Macky Sall est parvenu à gagner les élections en 2012, c’est parce qu’il a pu faire le tour du Sénégal dans les coins et re coins les plus éloignés et enclavés ». Ces descentes dans ces localités « l’avait aidé à côtoyer ces populations et dans la sociologie culturelle des rapports que celles – ci toujours orthodoxes entretiennent avec le candidat, le contact physique est déterminant », constate-t elle, « ce qui n’a pas été possible pour le candidat amadou Ba qui, sous le poids de la gouvernance de son ministère, n’a pas eu le temps suffisant pour aller à la conquête de l’électorat des localités rurales ».
Quant à Abdou Khadre, alias Djily Lo, maire de la commune de Ngidileu depuis 2022, il a battu campagne au rythme de coalition BBY pour Amadou Ba. A l’en croire, la première ‘’fausse note’’ a été le report des élections. De là, « personne ne savait plus ce qui se mijotait dans la tête de Macky Sall et le tâtonnement est parti de là ». Le maire de la commune de Ngidi leu reproche toujours à son mentor politique Macky Sall « de n’avoir pas joué jeu claire durant tout le processus». « Si le président de la république avait accompli sa mission de soutien qui était sienne » défend-il, « les résultats des élections seraient différents de ce qu’ils sont ».
Tentatives de sabotage ? « En plein activité de campagne électorale vers Tivaoune, Macky Sall donne au candidat Amadou Ba l’ordre de rebrousser chemin pour revenir jusqu’à Dakar répondre à sa convocation ». « Avec toute la mouvance venue de tout part pour accompagner la caravane de ladite coalition, Macky Sall se donne le droit de l’interrompre, devinez le senti ment désolation qui a pris possession de la masse qui a certainement regretté ce jour d’avoir fait tout ce trajet pour rien ». Abdou khadre Lo regrette ce jour : « finalement, de là, sous la frustration collective, les choses sont parties vers tous les sens et chacun s’y adonnait comme il l’entend ». Qu’est-ce qui aurait tant fait mal au président sortant pour manigancer la défaite de propre candidat ?
« La coalition Bby a eu à com mettre des dérives rocambolesques », reconnaît Aïda Sy Diop. A l’en croire, certains responsables politiques n’ont pas su bien travailler le terrain local, en plus. Ici, l’alliée de Amadou Ba fustige le comportement des maires membre de la coalition Bby toujours absents de leur terroir. « Moustapha Diop est une illustration », souligne-t-elle. « Absentéiste qu’il est, il ne maitrise pas sa localité, contrairement à ce qu’il pense », constate-t-elle. A l’en croire ce dernier « confond les groupements de femmes, de jeunes venus se tailler de leurs parts dans l’argent distribués et l’électorat potentiel».
« Il s’absente beaucoup », « oubliant que c’est grâce à son statut de maire d’une localité qu’il a gagné le poste de ministre », rappelle-t-elle. Donc « il doit à cette localité sa présence pour veiller et bien évaluer la mise en œuvre du pro gramme».
Cette posture d’absentéiste ne favorise pas à une connexion pratique avec la population de la commune, décrit la même source. « A la place d’un dis cours politique qui témoigne d’une vision politique bien pensée et bien conçue – qu’il n’a pas eu le temps de concevoir – le maire Moustapha Diop représentant de Bby s’est caché derrière l’argent distribué à tort ou à raison à la population pour compenser son absentéisme », regrette-t-elle. Or, estime-t elle, « la démagogie de l’argent politicien devient impuissante à emporter les cœurs, devant un discours politique humaniste qui plaide pour la justice sociale », pour « l’équité dans la distribution des ressources » que « Diomaye Faye a porté durant toute la campagne électorale ». Circonscrit depuis le niveau local, le supposé échec de ladite coalition à Louga part du conseil municipal qui « n’est pas contrôlé par son maire absentéiste », insiste l’alliée de Amadou Ba.
L’absentéisme des maires qui siègent en même temps au gouvernement est une réalité presque partagée dans les conseils municipaux qu’ils sont censés diriger. « Cette tradition d’absence chez eux va de pair avec l’absence d’un dispositif d’évaluation qui suit la mise en œuvre et l’exécution des poli tiques et programmes », ce qui entraine souvent « un manque d’efficacité pratique du personnel». Cette lecture est de Malick Sow, spécialiste en gestion des entreprises et d’administration, ingénieur financier, manageur de projets et de programmes.
Membre de la coalition Bby pendant une dizaine d’années, Malick Sow ne passe pas sous silence les supposés « fonds dé tournés au sein de la coalition ». Le technicien du développe ment constate « la mauvaise gestion de l’argent du contribuable que les leaders de la co alition trouvaient toujours des mécanismes pour en absorber, avec leur statut de ministre, de député ou de directeur général de sociétés ou entreprises publiques ». « Quand la politique entre par la porte, l’expertise sort par la fenêtre », regrette-t-il. « La donne argent est placée sur l’échelle des valeurs les plus élevée au sein de ladite coalition».
« Avoir par devers soi des mânes d’argents pour acheter les gens : c’est la perception des gens qui n’ont pas de vision prospective de la politiques », se désole-t-il. « Les partis politiques du pré sent réduisent l’action politique à la campagne électorale, les déguisements, les bus pour transportés les gens déguisés avec les couleurs de l’APR, ce qui n’est pas de la politique mais de l’évènementiel », regrette-t-il. « Un tel handicape suffit à comprendre les limites de la coalition Bby à porter au pouvoir un candidat qui, de surcroît, n’a pas bénéficié du soutien pratique du président sortant ». Tout dans la réalité des faits politiques concourait à manifester « l’indisposition de Macky Sall à soutenir la victoire de son supposé candidat. Ce qui est un paradoxe, étant donné que c’est lui, Macky Sall, qui l’a choisi », rappelle-t-il.
A la fin des raisonnements et hypothèses, plusieurs questions s’invitent au débat : S’il est vrai que le président sortant ne souhaitait pas l’élection de Amadou Ba son candidat, a qui en voulait –il ?
Si les accusations de détournements, de mensonges, de mauvaises politiques, de démagogies sont bien fondées, n’au rait-il pas raison de briser les ailes de cette entité Bby pour rendre service à la Nation ?
N’est–il pas temps de revoir les critères de validité des coalitions politiques ?
N’est–il pas temps d’instaurer un appareil qui veille et évalue la formation des coalitions et leur déploiement dans la politique ?