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DATE DE LA PRESIDENTIELLE, REPRISE DU PROCESSUS Me Sidiki Kaba jette un pavé dans la marre

Le ministre de l’intérieur remue le couteau dans la plaie de la polémique qui plombe le processus électoral notamment sur la date du scrutin. Face à la presse hier, il a clairement fait savoir les deux cas de figures qui s’offrent aux candidats à la présidentielle 2024. Soit, dira Sidiki Kaba, «le président Macky Sall reste au pouvoir jusqu’à l’arrivée de son successeur conformément à l’article 36-2», soit les droits acquis des 19 candidats officiellement retenus seront tout simplement annulés lorsque le Conseil constitutionnel valide le départ du président après le 2 avril. Suffisant pour renvoyer la balle dans le camp des «7 sages», comme l’a déjà fait le chef de l’Etat sortant. Dans cette dernière hypothèse, ajoute Me Kaba, «c’est le président de l’Assemblée nationale qui va diriger le pays jusqu’à l’installation du prochain Président de la République». Et, il précise que «tout le processus électoral sera repris, il n’y a plus de droits acquis pour les 19 candidats, car le président de l’Assemblée national doit organiser de nouvelles élections».

Sur la date du 2 juin, le ministre de l’intérieur indique que la proposition a été examinée après toutes les contraintes et hypothèses. «Après avoir examiné toutes les contraintes, nous avons retenu la date du 2 juin, celle-ci ne rencontre aucun inconvénient, la date du deuxième tour tombant vers le 23 juin. On ne pouvait donc pas évoquer des contrainte religieuses et culturelles. C’est pourquoi la date du 2 juin n’est pas un choix tiré du chapeau. Il a fallu examiner les différentes hypothèses et lever les différents obstacles
avant de la retenir par acclamation», a encore expliqué le président de la commission chargée de réfléchir sur la participation des candidats à l’élection présidentielle. Revenant sur la liste définitive du Conseil constitutionnel, le ministre de l’Intérieur a laissé entendre que «sur ce point, nous avons retenu que les 19 candidats dont les dossiers ont été validés par le Conseil constitutionnel soient maintenus au nom des droits acquis». Il a par contre fait savoir que les participants ont suggéré un réexamen des dossiers de candidats recalés. S’agissant de la gestion de l’Etat après le 2 avril, Sidiki Kaba a déclaré que la deuxième commission du dialogue présidée par le ministre Ismaila Madior Fall a proposé que le président sortant reste en place jusqu’à l’installation de son successeur. «Sur cette situation, je dois vous dire que nous sommes dans une situation inédite car la Constitution avait prévu trois cas de figure: l’empêchement, la démission et le décès», a rappelé Me Kaba.

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Le chef de l’Etat s’est engagé mercredi lors d’une réunion du Conseil des ministres à soumettre les conclusions et recommandations des travaux du dialogue national organisé lundi et mardi au Centre
international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio. Des acteurs politiques, chefs religieux, représentants de syndicats et d’organisations de la société civile et des candidats recalés à
l’élection présidentielle ont répondu à l’appel du président de la République à dialoguer afin de permettre au pays de trouver les moyens de résoudre la crise politique qu’il traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle du 25 février 2024. Seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel n’ont pas participé à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile.

 

GP

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