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Ousmane Sonko, arrêté depuis le vendredi 28 juillet et son numéro 2, Bassirou Diomaye Faye, incarcérés en mi-avril 2023 ont été affranchis de prison dans la soirée d’hier, jeudi. La libération d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye fait suite à l’initiative du président Macky Sall de promulguer une loi portant amnistie concernant de tous les faits liés aux manifestations politiques entre 2021 et 2024.
Les libérations de Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye interviennent suite à la promulgation par le président Macky Sall de la loi d’amnistie générale, effaçant les infractions commises entre février 2021 et février 2024, liées aux manifestations ou motivations politiques. Incarcérés il y a huit mois pour appel à l’insurrection association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste atteinte à la sûreté de l’État entre autres chefs d’accusation, le leader de l’ex-Pastef a été disqualifié de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel.Toutefois, la candidature de Bassirou Diomaye Faye, a été validée, même s’il était dans les liens de la détention provisoire. En effet, l’inspecteur des Impôts et Domaines était en prison depuis dix mois pour les mêmes charges que le maire de Ziguinchor, mis à part l’infraction d’outrage à magistrats pour laquelle il avait été arrêté suite à un post sur les réseaux sociaux retrouvent ainsi la liberté. La libération de Ousmane Sonko et de son second, Bassirou Diomaye Faye, candidat au scrutin de mars 2024, intervient au moment où leur parti politique, Pastef, a été dissous pour appels « fréquents » à des « mouvements insurrectionnels ».
Parallèlement, cette remise en liberté marque un tournant crucial dans la course à la présidentielle alors que le pays est en plein cœur de la campagne électorale. Cette évolution pourrait véritablement modifier les dynamiques de la course à la présidence, apportant ainsi un nouveau souffle à la coalition Diomaye Président. La candidature de Diomaye Faye est perçue par de nombreux observateurs comme crédible et ayant peut-être un potentiel significatif de remporter le scrutin. Sa libération lui offre la possibilité de commencer sa campagne électorale bien que les autres candidats aient pris une longueur d’avance sur lui. La coalition Diomaye 2024 a raté des jours de campagne tandis que, déjà, les prétendants au fauteuil présidentiel n’ont pas beaucoup de temps pour battre campagne. La durée de la campagne en vue de l’élection présidentielle a due être réduite à treize jours du fait de l’urgence d’organiser le scrutin avant la fin du mandat du président de la République, Macky Sall. Laquelle est fixée au 2 avril.
Par ailleurs, il est important de noter qu’en pareil contexte, il peut y avoir des rebondissements jusqu’à la dernière minute. La date de la présidentielle 2024, même si elle a été actée pour le 24 mars, pourrait être changée à cause des derniers évènements. Avant leur libération, Sonko, ayant perdu son éligibilité, avait eu à désigner Diomaye Faye comme son remplaçant pour l’élection présidentielle. D’où la question: Sonko, voudra-t-il que la date du scrutin soit maintenue alors qu’il pourrait recouvrir son éligibilité et devenir candidat ? En outre, la Cour suprême va statuer, ce vendredi, sur la requête du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) portant annulation du décret présidentiel convoquant le corps électoral pour le 24 mars. Cette décision de justice, très attendue, pourrait bouleverser la suite des évènements.
Penda THIAM